Un graphe est composé de sommets et d'arêtes (ou arcs) reliant certains de ces sommets.Exemple :
Le diagramme ci-dessous représente un graphe comportant 4 sommets et 5 arêtes.
Ordre d'un graphe :
- L'ordre d'un graphe est le nombre de sommets de ce graphe.Exemple:
- Le degré d'un sommet est le nombre d'arêtes dont ce sommet est une extrémité.
- Deux sommets reliés par une arête sont adjacents.
- Le graphe représenté ci-dessus est d'ordre 4.
- Le degré du sommet B est 3. Celui de C est 4 (la boucle compte 2 fois).
- A et B sont adjacents. A et D ne le sont pas.
Chaîne :
Une chaîne (ou un chemin) est une suite de sommets telle que chaque sommet est relié au suivant par une arête.Exemple :
La longueur d'une chaîne est le nombre d'arêtes composant cette chaîne.
(A; B; C; D) est une chaîne de longueur 3.
Cycle :
Un cycle est une chaîne fermée (c'est à dire dont l'origine et l'extrémité sont identiques) dont toutes les arêtes sont distinctes.Exemple :
(B; C; C; D; B) est un cycle.
Graphe est connexe :
On dit qu'un graphe est connexe si deux sommets quelconques peuvent être reliés par une chaîne.Remarque:
Intuitivement, cela signifie que le graphe comporte un seul "morceau"
Chaînes et cycles eulériens :
Une chaîne eulérienne est une chaîne qui contient une fois et une seule chacune des arêtes du graphe.
Si cette chaîne est un cycle, on parle de cycle eulérien.
(A; B; C; C; D; B) est une chaîne eulérienne.
Ce graphe ne contient aucun cycle eulérien.
Remarque :
Un graphe connexe contient une chaîne eulérienne si et seulement si on peut le tracer "sans lever le crayon". Le théorème d'Euler (ci-dessous) permet de déterminer facilement ce type de graphe.
On ne peut jamais tracer un graphe non connexe sans lever le crayon !
Théorème d'Euler.
Un graphe connexe contient une chaîne eulérienne si et seulement si il possède 0 ou 2 sommets de degré impair.Exemple :
Un graphe connexe contient un cycle eulérien si et seulement si il ne possède aucun sommet de degré impair (autrement dit tous ses sommets sont de degré pair)
- Dans l'exemple 1, il y a deux sommets de degré impair (A:1 et B:3). Le graphe contient une chaîne eulérienne, par exemple (A; B; C; C; D; B) mais pas de cycle eulérien.
- Dans l'exemple 2, il y a deux sommets de degré impair (A:3 et E:3). Le graphe contient une chaîne eulérienne, par exemple (A; F; D; B; F; E; D; C; B; A; E) mais pas de cycle eulérien.
- Dans l'exemple 3, il y a 4 sommets de degré impair (A:3, B:3, D:3 et E:3). Le graphe ne contient pas de chaîne eulérienne.
- Dans l'exemple 4, tous les sommets sont de degré pair . Le graphe contient un cycle eulérien, par exemple: (G; A; H; F; I; C; J; D; K; B; L; E; G; H; I; J; K; L; G).
Coloration :
Colorier un graphe c'est associer à tout sommet une couleur telle que deux sommets adjacents n'aient pas la même couleur.Exemple :
Le plus petit nombre de couleurs nécessaire pour colorier un graphe s'appelle le nombre chromatique du graphe.
Le graphe ci-dessus a été colorié a l'aide de 3 couleurs différentes. Il n'est pas possible de le colorier avec seulement 2 couleurs. Le nombre chromatique du graphe est donc 3.
Théorème :
Le nombre chromatique d'un graphe est inférieur ou égal à $\ d_{max}$+1 où $\ d_{max} est le plus grand degré des sommets.
Exemple :
Dans l'exemple précédent le plus grand degré est 4. Le nombre chromatique du graphe est donc inférieur ou égal à 5 (On a vu que c'était 3).
Graphes : une théorie très urbaine :
Imaginée il y a 250 ans par Euler pour décrire un parcours dans la ville de Königsberg, la théorie des graphes a connu une multitude d'applications pratiques. Elle revient à ses premières amours, au service de l'urbanisme.
Philippe Pajot
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